Le jury 2024
CharlElie COUTURE
(Bertrand, Charles-Elie COUTURE) a la double nationalité Franco-Américaine. Né à Nancy en 1956, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Officier du Mérite National, chevalier de la Légion d’honneur, chevalier des Arts et lettres, Photographe et peintre autant que compositeur et poète, CharlElie COUTURE est un artiste « multiste » pluridisciplinaire.
Plus de 2 000 concerts, 25 musiques de films (dont « Tchao Pantin »).
Son 26ème album studio, réalisé par Dominique Blanc-Francard sortira Février 2024.
Installé quinze ans à New York, il a géré la RE-GALLERY, de 2010 à 2015, un lieu unique, à la fois atelier et galerie d’art, situé sur la 36ème rue, MIDTOWN West Manhattan.
Pionnier du Web dans les années 90, CharlElie COUTURE participe à de nombreuses conférences sur l’Art et la Culture, développant la théorie des « interactivités créatrices » ainsi que des ateliers de réflexion sur la relation « Art / Artisanat », et sur le « Multisme » dont il est le théoricien.
Prix Quintard de l’Académie Stanislas (1977), Prix des Rock critiques du Bus Paladium (1982), Prix Diamant de la SACEM (1982), Palmier D’or d’HYÈRES-(1983), Prix de l’Académie Charles Cros (1988), nominé au CÉSAR pour la musique de TCHAO PANTIN (1984), Prix de poésie Heredia de l’Académie Française 2020…
Par son originalité, son indépendance d’esprit, son humour et sa sensibilité, le poète musicien chanteur « multiste », CharlElie COUTURE est une « voix » qui compte dans le paysage culturel français.
« In/out-Out/in», « Constructs », « Photograffs », « Innerportraits » et « Silhouettes Urbaines », et plus récemment « les Rimbaud d’aujourd’hui », son œuvre Multiste est un voyage conceptuel autour de la question de l’Existence.
Dans le domaine des arts visuels, le travail de CharlElie COUTURE s’apparente à la démarche des artistes « Urban Poetic ».
Peintures, collages, photos son œuvre picturale mix-médias, est la recherche d’un dialogue entre le réel et l’intuition.
« Je m’interroge sur la question de l’autodéfinition ou comment se situer entre un conscient identifié pragmatique, et une émotion inconsciente ».
Tcheky KARYO
Passeur de mémoires…
On se souvient de cette scène mythique d’Alphaville de Godard, où l’on voit Eddie Constantine poussant frénétiquement des portes dans un couloir sans fin. Dans les rêves de tout véritable artiste apparaît à un moment ou à un autre ce labyrinthe de portes. Et ces portes, il faut les pousser, les ouvrir, explorer, aller voir ce qu’il y a derrière, pour en revenir plus dense, mais plus mystérieux, plus tendre, mais plus rugueux, abandonner parfois les prestiges solaires d’Icare pour retrouver cette « réalité rugueuse à étreindre » chère à Rimbaud.
Ces portes de l’art et de la vie, Tchéky Karyo en a ouvert un grand nombre. Autant de personnages pour un être humain multiple, qui n’a cessé de regarder devant, d’écouter au plus vif l’appel du large. Un peu sorcier, un peu sourcier, Tchéky a traversé des mondes, des espaces, des combats, des arrachements.
Quel est le vrai Tchéky Karyo, au juste ? L’instructeur de Nikita aux hantises secrètes ou le Shannon chargé de blessures de La Nuit de l’Iguane ? L’acteur international donnant la réplique à Will Smith, Angelina Jolie, Nick Nolte, Mel Gibson… ou l’impérialissime Alexandre auquel il donne l’énergie inépuisable d’un griot dans Le Tigre bleu de l’Euphrate de Laurent Gaudé ? Le traqueur de Dobermann ou le Molière du Roi danse ? Celui-ci ? Celui-là ? Ou bien tous à la fois. Tchéky est naturellement protéiforme. Il sait que rien de grand ne se fait sans coïncidence des contraires.
Mobile, changeant même, mais jamais inconstant. De tous ces rôles, de tous ces masques différents, il fait son miel singulier pour tenter sans relâche d’autres éclairages – jouer la vie autrement.
Tchéky est tout, sauf un être attendu, formaté, normatif. Il est habité par la poésie, la vraie, la grande, celle qui vous emporte et vous transporte. On l’écoute, on sent qu’il est en prise avec le balancier de la vie. Ce n’est pas un aimable rêveur, mais un passeur ascendant. Il perçoit l’art comme une force vitale, une force capable de pulser une véritable émotion (pas l’émotion à trois sous des messes télévisuelles).
Et c’est pour accroître encore ce désir de partage (pour creuser « ce lien qui nous unit » – tel est le titre, combien parlant, de son premier album) qu’il a commencé à chanter. Son deuxième opus, Angel’s confess, semble frémir tout entier d’une beauté violente, toujours plus âpre. On y découvre un rock hypnotique, expressionniste même, qui convoquerait à la fois le jeu crépusculaire de Conrad Veidt et les félinités spectrales de P.J. Harvey. Chaque chanson y est mise en scène, ciselée comme un petit film à la dramaturgie vibratoire et sensuelle. Tchéky y avance avec ses convictions, ses aimantations, son obsession du sacré, son funambulisme élégant, comme un passeur de mémoires doté d’une inlassable curiosité. En quête, encore et toujours, de ce que Jack Kerouac appelait « le message secret du souffle ». Zéno Bianu
Jeanne SAVARY
Jeanne Savary voit le jour un 2 février à Amiens. Décidée à devenir comédienne, elle s’inscrit au cours Florent, en classe libre, puis à l’École de Chaillot.
Par la suite, elle débute en interprétant une call-girl dans le téléfilm Bienvenue à Bellefontaine (1991). Puis tourne sous la direction de Serge Moati (Des feux mal éteints) et Claude Miller (Le Sourire). Peu après, elle se voit proposer le rôle de la secrétaire de Nestor Burma dans la série éponyme. Elle va seconder Guy Marchand, lors de ses enquêtes, durant plusieurs années (1994–2003).
Parallèlement, elle tourne beaucoup pour la télévision : « Julie Lescaut », « Les Cordier Juge et flic ». Elle va également monter régulièrement sur les planches. Puis en 2001, elle est au casting de la mini-série « Camera Café » sur M6. Son rôle de secrétaire un peu naïve lui permet de se faire connaître du grand public. Elle participe aux deux longs-métrages issus du programme : « Espace détente » (2005) et « Le Séminaire » (2009).
À la fin de « Caméra Café », en 2003, elle continue d’alterner entre le cinéma (« L’Électron Libre », « Le Couperet », « Asylum »), et la télévision (« Premier secours », « Avocats et Associés », « Joséphine, ange gardien », « QI »). Depuis 2012, elle interprète l’un des rôles principaux dans « En Famille », mini-série qui cartonne sur M6.
Astrid VEILLON
Sa carrière de comédienne commence par des participations pour les productions AB. Elle enchaîne avec la série d’action Extrême Limite, pour la chaîne TF1, entre 1994 et 1995. Cette expérience et son physique lui permettent d’accéder à une exposition médiatique importante.
Elle joue ainsi les premiers rôles des téléfilms Marie Fransson, La Femme du boulanger, Un homme en colère et participe à des épisodes des séries Jamais deux sans toi…t, Les Bœuf-carottes, Les Cordier, juge et flic, Nestor Burma, Sous le soleil, Justice et Les Monos.
Jusqu’à être choisie en 2000 par France 2 pour remplacer Sophie Duez pour la série policière Quai n°1 où elle va incarner le commissaire Laurence Delage. Parallèlement, elle incarne Sonia dans le dernier des trois volets de la série de TF1 Fabio Montale, avec Alain Delon dans le rôle-titre, et diffusé en 2002.
En 2003, elle se lance dans l’écriture d’une pièce de théâtre, dans laquelle elle relate la crise de la trentaine : La Salle de bain, dont la mise en scène est confiée à Jean-Luc Moreau, et jouée à la Comédie de Paris. Elle persiste sur les planches en 2004 avec Les Montagnes russes, écrite par Éric Assous, et mise en scène par Anne Bourgeois. Elle y donne de nouveau la réplique à Alain Delon, pour 100 représentations au Théâtre Marigny.
En 2005, elle décide de quitter la série Quai no 1. Elle mène plusieurs téléfilms : Joséphine et Le chapeau du p’tit Jésus en 2005, La tempête en 2006.
Elle fait également un retour au théâtre en avril 2006 dans une adaptation du classique Les Monologues du vagin, d’Eve Ensler, au Théâtre de Paris, puis Opus Cœur, écrite par Israël Horovitz et mise en scène Stéphan Meldegg, cette fois au Théâtre Hébertot.
En juin 2008, TF1 diffuse le téléfilm Hold-up à l’italienne dans lequel Astrid joue le rôle de Marion Deschamps, aux côtés de Bruno Wolkowitch, Claudia Cardinale et Jacques Perrin. Elle a confié à un magazine qu’elle avait pour projet d’adapter son roman pour le cinéma.
En juin 2009, sa pièce La Salle de Bain revient à l’affiche au Théâtre Rive Gauche, avec une distribution totalement renouvelée.
Établie à Aix-en-Provence depuis 2008, elle publie alors son deuxième livre, Neuf mois dans la vie d’une femme, aux éditions Calmann-Lévy.
En 2011, c’est au théâtre Toursky de Marseille qu’elle fait son retour, avec Une traversée sans histoire, écrite par Michel Dossetto et mise en scène par Isabelle Faillard-Pancol. Puis poursuit en 2012 au Théâtre Michel de Paris, avec1 Ma première fois, écrite par Ken Davenport et mise en scène par Gabriel Olivares.
Elle revient à la télévision rapidement : d’abord grâce à une apparition en 2013 dans la série de TF1, Alice Nevers, le juge est une femme, puis par deux téléfilms sur France 2 : en 2014 dans le registre de l’action avec Piège blanc, réalisé par Abel Ferry, puis le plus social Changement de cap, de Nicolas Herdt. Elle ne néglige pas pour autant le théâtre en défendant la pièce Coiffure et confidences, de Robert Harling et mise en scène par Didier Caron.
Parallèlement, elle reste fidèle à France Télévisions : en 2015, elle participe au troisième épisode de la série judiciaire de France 3 La Loi d’Alexandre, réalisé par Claude-Michel Rome, et de la série policière Commissaire Magellan. Et au Théâtre Toursky de Marseille, elle joue dans la pièce Mathilda, écrite par Michel Dossetto et mise en scène par Richard Martin.
En 2016, elle apparaît dans la seconde saison de la série médicale de France 2 Nina et dans Meurtres à Aix-en-Provence, de nouveau sous la direction de Claude-Michel Rome.
Elle revient surtout en héroïne d’une série régulière : elle prête ses traits au commandant Léa Soler dans Tandem, développée par Christophe Douchand et Emmanuel Rigaut.
Samuel LE BIHAN
C’est en accompagnant des amis au cours Florent qu’il confirme son coup de foudre pour le métier de comédien. Il passe un an et demi au cours Florent et enchaîne sur un stage de Commedia dell’arte qui l’amène à jouer des spectacles de rue, mélange de travail de clown et mime burlesque où se mêlent jonglage et « crachage de feu ». Ce spectacle l’installe sur le parvis du centre Georges-Pompidou et le conduit à travers l’Europe.
Pour enrichir cette expérience théâtrale, il décide d’apprendre les textes classiques et rejoint l’école de la rue Blanche, puis le Conservatoire national supérieur d’art dramatique (CNSAD). Au bout d’un an, il part à New York, suivre quelques cours en auditeur libre à l’Actors Studio.
De retour en France, Samuel Le Bihan intègre en 1994 la troupe de la Comédie-Française. Pendant quatre années, il y défend les textes de Corneille, Racine, Hugo, Kleist, Feydeau et bien d’autres. La ministre française de la Culture de l’époque, Catherine Tasca, lui remet les insignes de chevalier des Arts et des Lettres.
C’est aussi à cette époque que le cinéma le découvre grâce à des réalisateurs comme Régis Wargnier, Bertrand Tavernier, Alain Corneau, et Tonie Marshall. Il quitte alors la Comédie-Française, mais revient très vite au théâtre en incarnant Stanley Kowalski dans la pièce Un tramway nommé Désir, mise en scène par Philippe Adrien avec pour partenaire Caroline Cellier. Pour cette prestation, il est nommé aux Molières dans la catégorie « Jeune espoir ».
Il devient Norbert, l’officier raisonnable de Capitaine Conan, pour lequel il est nommé aux Césars, et qui marque le début de sa carrière cinématographique. Puis viennent Vénus Beauté (Institut), pour lequel il obtient le prix Jean-Gabin, et Le Pacte des loups, qui le consacrent aux yeux du public.
Sa carrière est marquée par des comédies populaires, Restons groupés, Jet Set, Trois Zéros, le cinéma d’auteur avec Catherine Breillat, Krzysztof Kieślowski, Laëtitia Masson, Émilie Deleuze, Anne Le Ny. Le cinéma de genre marque également son influence avec Total Western, Le Pacte des loups et Fureur, tout comme le polar avec Le Cousin.
En 2004, il collabore pour des productions américaines avec Robert De Niro, Harvey Keitel, Kathy Bates dans Le Pont du roi Saint-Louis, ainsi qu’avec Andie Mac Dowell et Tim Roth dans The Last Sign.
À partir de 2014, il rejoint la distribution de la série Alex Hugo sur France 2 dans laquelle il tient le rôle titre, celui d’un ancien grand flic marseillais qui décide de partir s’isoler dans les montagnes.
Parallèlement, il crée sa maison de production, « Frelon productions », avec laquelle il découvre et produit les spectacles de François-Xavier Demaison dont il est également un des auteurs.
Au Festival de Cannes 2022, il est membre du jury de la Caméra d’or.
Dominique PINON
Au théâtre il a joué notamment dans des mises en scène mémorables de Gildas Bourdet, Jorge Lavelli et Valère Novarina qui écrira certains textes spécialement pour lui. En 2004, il remporte le Molière du meilleur acteur pour la pièce L’Hiver sous la table de Roland Topor, mise en scène par Zabou Breitman.
Dans les années 1980, il travaille avec des réalisateurs tels que Arthur Joffé, Jacques Richard, Jean-Claude Missiaen, Roman Polanski ou bien Michel Drach dans Sauve-toi, Lola. En 1983, il est nommé au César du meilleur espoir masculin pour Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne3. Sa collaboration avec Beineix se prolonge avec La Lune dans le caniveau et 37°2 le matin.
Sa carrière prend un autre tournant en 1990, lorsqu’il rencontre Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Ces deux réalisateurs choisissent Dominique Pinon comme personnage central de Delicatessen. Le grand public découvre un acteur attachant et atypique. Une grande collaboration commence alors avec Jean-Pierre Jeunet, qui offrira un rôle à Dominique Pinon dans tous ses films. Avec lui, il ira même tourner à Hollywood le film Alien, la résurrection, sur la demande, d’après ses dires, de Sigourney Weaver qui tenait beaucoup à sa participation. Dans ce quatrième volet de la franchise Alien, Pinon joue le rôle de Vriess, un mercenaire et mécano obligé de se déplacer en fauteuil roulant.
On le voit dans de nombreux rôles secondaires mais il a quand même quelques grands rôles dans des films comme Je m’appelle Victor, La Cavale des fous ou Dikkenek. Puis en 2007 il incarne le personnage principal du film Roman de gare de Claude Lelouch, film avec lequel le réalisateur renoue enfin avec la critique. Il travaille à plusieurs reprises avec Jean-Pierre Mocky.
Il tourne aussi hors des frontières françaises avec, entre autres, Álex de la Iglesia (Crimes à Oxford avec John Hurt), Javier Fesser et Esteban Ibarretxe pour l’Espagne. Roman Prygunov, le réalisateur russe de Doukhless (gros succès en 2012 en Russie), le convainc en 2014 de rejoindre le casting de la suite du film qu’ils tourneront à Bali. Dans Le Pont du roi Saint-Louis (peu distribué en France) de la réalisatrice Irlandaise Mary McGuckian il aura le privilège de travailler avec Robert De Niro et surtout Harvey Keitel avec lequel il aura une collaboration très enrichissante. Il a aussi travaillé en Allemagne, Angleterre, Italie et USA.
Pour la télévision il a, entre autres, participé à la saison 2 de Outlander, série anglo-américaine visible sur Starz et sur Netflix. Il est nommé aux Saturn Awards pour cette série. Depuis 2015 il joue le rôle du lieutenant Jean-Paul Marchand dans la série policière Cassandre diffusée sur France 3, et qui connaît un grand succès.
En 2016, il participe au court métrage Deux escargots s’en vont de Romain Segaud et Jean-Pierre Jeunet qui regroupe de nombreux acteurs et actrices ayant apparu dans les films de ce dernier. Le duo du Palmashow fait appel à lui la même année pour leur premier long métrage La Folle Histoire de Max et Léon.
En 2018, il prête sa voix à un personnage dans la version française du film d’animation Croc-Blanc.
En 2019, il joue le rôle secondaire de Lucien (le régisseur) dans le film Edmond d’Alexis Michalik. Il fait également la narration des adaptations en fictions audio des albums Astérix le Gaulois et La Serpe d’or, d’après les bandes dessinées Astérix d’Albert Uderzo et René Goscinny. En 2022, il tient le rôle de Sharp dans la fiction audio De profundis de Franck Gombert. Il fait également une brève apparition dans le film Big Bug, nouvelle réalisation de Jeunet neuf ans après son dernier film.